Ce sont les phénomènes les plus violents survenant à la surface du Soleil. Ces éruptions explosives ne durent que quelques minutes et libèrent autant d'énergie que plusieurs millions de bombes à hydrogène. Elle sont plus fréquentes lors des périodes de maximum solaire. Des petites éruptions se produisent alors tous les jours et une éruption majeure peut être observée une fois par semaine. Durant une éruption solaire, la matière dégagée peut atteindre la température de 10 millions de degrés Kelvin. A ces températures, la matière émet de grandes quantités de rayons UV, X et de lumière visible. De plus, ces éruptions éjectent parfois de la matière dans l'espace à une vitesse proche de 1000 km/s. C'est ce que l'on appelle des éjections de masse coronale (voir ci-dessous). Ces phénomènes provoquent de brutales perturbations dans le vent solaire qui affectent ensuite le reste du système solaire. Les causes de ces éruptions solaires ont partiellement été identifiées. On sait que cela a un rapport avec le champ magnétique du Soleil et que ces éruptions surviennent lors de l'interaction de plusieurs champs magnétiques solaires de directions opposées.
Les éjections de masse coronale (ou CME en anglais) sont des gigantesques bulles de gaz ionisé (plasma) qui sont éjectées du Soleil. Les CME transportent des milliards de tonnes de matière et d’éloignent du Soleil à 300 000 km/h. Les éjections de masse coronale sont souvent associées à des phénomènes éruptifs comme les protubérances solaires, mais elles peuvent également se produire en l’absence de toute agitation de surface. La fréquence d’apparition des éjections de masse coronal varie avec le nombre de taches solaires. Durant le minimum solaire, on peut observer une CME par semaine, alors qu’en période de maximum solaire, deux ou trois CME par jour peuvent se produire. A son arrivée au voisinage de la Terre, après trois ou quatre jours, les CME interagissent avec le champs magnétique terrestre, produisent des aurores boréales et australes, des orages géomagnétiques, et perturbent les communications radio, les satellites et les système de distribution d’électricité.
Observation :
Bien que la couronne du Soleil ait été observée lors des éclipses totales depuis des milliers d’années, l’existence des éjections de masses coronales n’a été découverte qu’avec l’avènement de l’ère spatiale. Un coronographe simule une éclipse artificielle par la mise en place d’un masque sur l’image du Soleil. Pendant une éclipse naturelle, la couronne est visible pendant quelques minutes seulement, une période trop courte pour constater d’éventuels changements dans son aspect. Depuis la Terre, à cause de la clarté du ciel, l’utilisation d’un coronographe permet l’observation d’une partie seulement de la couronne; en l’occurrence, celle qui se situe au plus près du Soleil. Depuis l’espace en revanche, c’est l’intégralité de la couronne qui peut être étudiée grâce à un coronographe, y compris à des distances très éloignées de la surface de l’étoile.
Document de la Nasa traduit et enrichi; crédit photo : Soho/EIT Consortium/Nasa/Esa.
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